De L’Espèce fabulatrice ……
de Nancy Huston
aux taches-firmaments embrasés… de raphaele Colombi
BONSOIR
Toutes les friches de mon Périgord vert
Où se courbent encore quelques folles avoines débonnaires
Figurent mon âme déboussolée
Par la brutalité rouge et démoniaque
de bombes à fragments
déposés par des vautours royaux
rodant alentour
mais aussi par la violence
dévorant le ciel de l’alexander platz ,
happant tes géométries fissurées, tes murs gris, tes portes plombées,
tes couleurs feux d’artifice de planetes rougeoyantes
Raphaele,
Si lointaine, si fragile si proche
Tes tissus vrombissant, ta voix engloutie
Ton pinceau serré dans trois de tes doigts
Tes objets noirs et pneus pulpeux, tes papiers sulfurisés, acryliques ou pastels
Me murmurent la Beauté velours
de tes paradis verts jaunes et parmes
De tes pavés damier
Et des grappes chaudes de
tes hortensias pourpres et framboise
Frolant une terre mère déchiquetée
xxx